Le papier ciré sec de Gustave Le Gray

Recherche d'une formulation contemporaine

Résumé

 

            La publication du papier ciré sec, une variante du négatif sur papier de Henry Fox Talbot, aura 150 ans l'année prochaine. Nous proposons à travers ce mémoire une étude historique, technique et expérimentale de ce procédé photographique original. Notre problématique a consisté à rechercher une formulation chimique actuelle, en éliminant des réactifs toxiques utilisés par Le Gray, et en incorporant d'autres produits, modernes ou non, lors de la préparation chimique ou bien lors du huilage du papier.

            Parcourir la littérature contemporaine à Le Gray a été la partie la plus importante de nos recherches ; nous avons aussi consulté les ouvrages de la fin du XXème siècle traitant du négatif papier. Après cet important travail passé dans les bibliothèques, nous avons approfondi nos connaissances sur les techniques de fabrication du papier, à l'époque de Le Gray et de nos jours, ainsi que sur les différents produits de huilage à utiliser.

            Nous avons alors pu débuter notre travail expérimental, en étudiant tout d'abord l'interaction de la cire dans le papier à l'aide de mesures densitométriques, de photographies au microscope optique etc. Nous avons recherché ensuite un résultat acceptable selon les formulations de Le Gray. Ce travail a été plus long que prévu, étant donné la multiplicité des paramètres entrant en jeu, et la difficulté de trouver un papier compatible avec le procédé. Ayant un protocole de traitement satisfaisant avec les formulations de Le Gray, nous avons pu tenter de modifier celles-ci. L'étude a porté sur l'ioduration, la sensibilisation, et le développement ; en second plan, la transparence des papiers en fonction du mode de huilage.

Toutes ces recherches ont été réalisées avec un mode d'exposition par contact, en utilisant une gamme modulée en densité. Nous avons aussi voulu tester le procédé dans ses conditions de prise de vue habituelles. Ainsi, des essais ont été réalisés à l'aide d'une chambre photographique, en extérieur, avec des temps de pose moyens de vingt minutes. Nous avons tiré par contact des épreuves des négatifs obtenus, en comparant les modes de tirage sur papier photographique moderne et sur papier salé. L'ensemble de nos travaux est regroupé dans la partie pratique du mémoire, visible à l'école nationale supérieure Louis Lumière.                  

 

Nicolas Le Guern,

Juin 2000.

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